Trois sociétés qui oeuvrent dans la construction et de conception 3D ont décidé d’allier leurs expertises pour concevoir un pont en matériaux plastiques et imprimé en 3D. Il s’agit de la société d’ingénierie Royal HaskoningDHV, le fabricant de polymères DSM et celle spécialisée en techniques d’impression 3D utilisant des matériaux composites : CEAD. Cette dernière a développé une nouvelle approche d’impression en continu utilisant un type de fibre appelé « Arnite ». Celui-ci a l’avantage d’être utilisable sur des échelles plus grandes. À trois, ces entreprises ont conçu un nouveau procédé dit CFAM qui combine la fibre de verre ou de carbone et des matériaux polymères. Le matériau obtenu peut être utilisé plus facilement pour les constructions comme les ponts. La technique d’impression proposée par le CEAD se base sur l’utilisation des granulés pour réduire le coût de production. Si ce projet réussit, le triumvirat sera le premier à avoir réalisé un pont piétonnier en polymère totalement imprimé en 3D.
Depuis toujours, la fabrication de telles structures en matériaux plastiques a connu des difficultés notables. En effet, ces derniers ont une fâcheuse tendance à s’affaisser. L’Arnite pourrait bien résoudre ce problème, selon Patric Duis, chef de secteur de la fabrication additive de DSM. Même enthousiasme du côté de Maurice Kardas, responsable du développement des affaires chez Royal HaskoningDHV. Toutefois, les ingénieurs devront faire face à quelques défis importants avant de concrétiser le projet. Il s’agit, notamment de trouver une solution de recyclage pour les matériaux en fin de vie. Sur ce point, certains de leurs concurrents se penchent déjà sur l’utilisation des fibres naturelles.