Avec cette nouvelle technique, il est probable que dans quelques années, une solution au manque d’organes à transplanter sera sur la table. Des chercheurs Américains issus de l’institution Wyss de l’université de Harvard et du School of Engineering and Applied Sciences ont développé une méthode appelée SWIFT (Sacrificial writing into functional tissue) pour imprimer directement en 3D des bases de tissus, à partir de cellules souches de la personne même. Par rapport aux autres techniques d’impression d’organes humains, SWIFT se différencie par sa capacité à assurer une plus forte densité cellulaire. Un stade qui n’est pas encore le cas avec les autres approches. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’imprimer directement les structures de l’organe, mais plutôt de créer des vaisseaux sanguins sur lesquels vont s’agripper les cellules souches. Au final, la technique permettra d’avoir à disposition un tissu vivant constitué de canaux vasculaires correspondants à l’organe. C’est cette base qui sera ensuite transplantée pour le réparer ou le remplacer. La réalisation de l’opération nécessite l’utilisation d’une encre spécifique, appelée « sacrificielle », qui va servir à imprimer les réseaux vasculaires primaires.
La réaction des scientifiques ne s’est pas fait attendre suite à la publication de cette découverte. Car il faut savoir qu’un tel résultat a été espéré depuis longtemps pour répondre aux besoins croissants de transplantation. En effet, rien qu’aux États-Unis, 113.000 personnes sont sur la liste d’attente, tandis que 20 meurent quotidiennement faute de donneur. Le Dr. Jennifer Lewis de Wyss Intitute a déclaré que la technique va faire progresser sensiblement l’ingénierie des organes. Pour sa part, Le Dr. Chris Chen de la même institution annonce vouloir étendre la collaboration avec l’université de Boston et le MIT pour poursuivre les recherches sur l’efficacité de SWIFT.