Les principaux acteurs de la technologie investissent de plus en plus dans la reconnaissance faciale. Si les usages apportent des services innovants et utiles, une trentaine d’associations s’inquiètent de la collaboration d’Amazon avec la police américaine, avec la miseà la disposition de Rekognition. Ayant déjà fait ses preuves lors du mariage du prince Harry et de Meghan Markle, mais aussi pour retrouver des enfants égarés dans les parcs d’attractions, la police en fait surtout usage pour traquer les criminels dans les rues, via les vidéos de surveillance.
Mais les associations de défense des libertés civiles américaines ne voient pas en Rekognition que des points positifs. Dans une missive adressée à Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, ces organisations partagent leur appréhension. Elles qualifient même la police américaine de disposer d’un « dangereux pouvoir de surveillance ». L’ACLU (Union Américaine pour les Libertés Civiles) a mis en avant les imperfections de la technologie, notamment sur les faux positifs. Et bien qu’Amazon ait affirmé garder le droit de trier les comptes utilisateurs de Rekognition, l’ACLU craint que cette technologie ne soit utilisé pour surveiller les immigrants ou autres abus.