Un exosquelette contrôlé par la pensée permet à un tétraplégique de marcher

Des chercheurs de l’Université de Grenoble ont réalisé un pari improbable : celui de concevoir un exosquelette capable de supporter un homme tétraplégique pour l’aider à marcher par la force de sa pensée. Le patient est handicapé des quatre membres dont il a perdu l’usage suite à une lésion sur sa colonne cervicale. Même si la marche n’est pas encore tout à fait assurée pour l’instant, les chercheurs affirment qu’il s’agit d’un pas important dans le but de mettre sur table une solution améliorée dans le futur.

Selon le Professeur Alim-Louis Benabid, président du Conseil d’administration de Clinatec qui a financé les recherches, cet exosquelette est le premier qui utilise une interface cerveau-ordinateur semi-invasive. C’est-à-dire que les puces permettant au patient de le contrôler par la pensée ne sont pas directement implantées dans son cerveau. Les capteurs peuvent enregistrer les activités du cerveau au niveau des parties qui contrôlent les mouvements. Un algorithme va ensuite interpréter les données pour imprimer les mouvements à l’exosquelette. Pour son apprentissage du contrôle de la machine, le patient a joué à un jeu spécifique qui ressemble au Pong. Il a également pratiqué des exercices plus complexes à travers un programme de simulation virtuelle. L’exosquelette lui-même est composé de 14 articulations. Durant le test, il est attaché au plafond pour lui conférer un certain équilibre que le patient n’atteint pas encore jusqu’à présent. Pour le Professeur Sthephan Chabardes, neurochirurgien du CHU de Grenoble-Alpes, même si l’exosquelette n’est pas encore au point, le développement est en bonne voie. Il a cité l’exemple de fauteuils roulants ou d’autres types d’exosquelettes destinés à améliorer la mobilité.

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